Nous avons tous quelque chose à raconter, quelques instants qui marquent notre vie. Des moments plus mémorables que d'autres. Triste ou joyeux, attirant la nostalgie. Fessant partit de notre enfance ou même adolescence, des tas de choses que l'on pourrait avec beaucoup de temps énumérer. Qu'importe, ils font ce que nous sommes, ce qui nous forge... La plupart du temps, nous prétentions que notre histoire n'a aucune importance et pourtant, nous nous efforçons de la raconter et puisque c'est ce que vous attendez, je vais vous conter ma vie - ou un petit chemin de celle-ci...

«Je connais ma leçon Fée clochette, je te dis ! » « Oui c'est cela et moi je suis vendeuse de carpette ». C'était toujours ainsi. Étant la seule fille entourée de quatre garçons, je me sentais horriblement seule et incomprise de tant à autre. C'était pénible mais, parfois tellement amusant. Feiroze est le prénom que mes parents m'ont attribué. Généralement cela s'écrit Fée - Rose, heureusement j'y ai échappés, voilà donc la raison de la moquerie dont fessait preuve mon petit frère. Cela allait plus loin encore, à l'école c'était de même, je maudissais mes géniteurs rien que pour mon prénom malgré sa grande originalité. Parfois, je préférais donc que l'on m'appelle Abi, référence à Abigail, mon deuxième prénom, moins original mais, surtout sans moqueries agaçante. Petite, je m'occupais souvent des devoirs que mes frères avaient, car ils étaient tellement stupides, que les erreurs étaient nombreuses ou le travail non fourni. Mes parents étaient occupés avec l'entreprise familiale donc personne ne pouvait veiller à des choses comme ceci et malgré la colère que mes frères avaient à mon égard dans ces moments-là, rien ne nous empêcher d'être très proche. L'enfance est une chose importante. L'instant où nous avons besoin de ces repères que sont nos parents. Les miens ne venaient jamais au rendez-vous fixer par les professeurs et rare était leur présence aux spectacles scolaires. Pourtant, je ne leur en voulais pas, je tentais de les comprendre mais, petite, je ne pouvais pas comprendre. L'intelligence encore bien trop mince. Petite, je voyais la vie en rose, insouciance de l'enfance, on ne fait jamais attention lorsque nous sommes en bas âgé, rien n'est trop beau. En grandissant, j'avais l'impression de ne pas avoir assez profité de mon enfance pourtant je m'imprégnais de chaque instant magique que je pouvais passer, la joie dans le coeur, plus que joyeuse.

« Je pense pas, que ce soit une très bonne idée » « Il faut essayer pour savoir, laisse là, peut-être qu'elle nous étonnera » Cette journée là, fut l'une des pire de mon enfance. J'aimais être le centre d'intérêt aux yeux de mes grands frères, étant la seule fille, me protéger était une de leur mission selon eux lorsque nous étions petits. Plusieurs après midi, je passais mon temps avec eux dans le grand garage, les regardant bichonner leur petite machine, mon père avait commis cette erreur de leur offrit une jolie 125 cross, une moto qui suscitait tout leur intérêt. Curieuse, je voulais savoir ce que c'était aussi cette sensation dont ils parlaient durant plusieurs minutes, recevoir la joie qu'ils éprouvaient lorsqu'ils s'en allaient en petite balade qui, je le remarque pouvait durer une éternité alors, que moi je les attendais bien sagement à la maison. Vint ce jour où ce fut mon tour de jouer à la pilote, une pilote qui a vite fini par terre. Ma journée se termina à l'hôpital, avec une côte cassée néanmoins, remarquer comme je démarrais fortement ma carrière dans ce foutu sport. Mon père fut le premier arriver sur place, silencieux, contrairement à ma mère qui était arrivée quelque instant après, je suis persuadé que les gens l'entendaient dans les couloir de l'hôpital. « Remarque, que maintenant elle sait ce que c'est mais, elle a commencé fort avec une chute phénoménale, on auraient du filmer ça ! » « Bordel, bande d'idiot ! J'aurais probablement pu me tuer » Qu'ils pouvaient être bête ces deux-là, les plus grands mais, certainement les plus idiots. Néanmoins, même après cette chute dont le résultat me fit souffrir assez longtemps, je suis remonté sur ce genre de machine, étant touché moi aussi par cette passion qu'avait mes frères. C'était génial malgré le refus de ma mère qui était en totale désaccord, c'était un sport de garçon selon elle mais, cela m'importait peu. Parfois, nous étions proches malgré le fait que nous soyons frères et sœur et que les engueulades étaient nombreuses. Les discussions étaient assez sérieuse mais, dégénérer en rigolade la plupart du temps, remarquer ce n'était pas plus mal. « Abi' ? Tu veux faire quoi plus tard ? » « Avocate, je crois, pourquoi ? » Avocate ? Et tu ne veux pas des crevettes autour aussi ? » Décidément, il ne me prenait jamais au sérieux, j'étais la plus sérieuse possible pourtant. Nous passions de bons moments ensemble, c'était le plus important.

« Bordel, Abi réveille toi, il y a le feu ! » Je fus réveiller dans un grand sursaut ainsi qu'une grande peur. Bordel, faut sortir, vite ! J'aurais bien tué mon frère pour ce coup-là. « C'est bon, arrête de paniquer, je plaisante ! » Il se croyait amusant en plus celui-là. Parfois je le détestais, il savait que depuis toute petite j'avais cette peur que la maison prenne feu par incident mais, apparemment il s'en amusé avec grand plaisir.« Crétin ! » Dernier mot avant que je ne me remette au lit mais, il avait daigné rentrer dans ma chambre. « A dix-huit ans, tu as encore cette peur. Au fait, tu te souviens du prénom du mec d'hier soir ? » Pardon ?! De qui parlait-il ?, je n'avais aucun souvenirs de cette soirée aussi grande soit-elle selon ces paroles. Dans tous les cas, le garçon en question ne devait pas être très intéressant pour qu'il soit aussi effacé de ma mémoire, cela n'avait aucune importance mais, en tant que gentil grand-frère, monsieur semblait être au rapport et bien je n'avais rien à dire pour ma défense, j'étais comme cela et je ne comptais pas changer même si je devais bien avouer que n'en avoir aucun souvenir était lamentable. J'avais changé avec le temps, je n'étais plus une gentille petite fille, j'étais une jeune fille assidue au niveau scolaire mais, j'adorais faire la fête moi aussi surtout lorsque le week-end arrivé. Mes parents croyant toujours à une fille modèle, bien trop absent pour se rendre compte du changement, ils ne voyaient rien et ce n'était pas plus mal dans un sens même si mes frères veillaient à ma sécurité en me fessant de long serment qui ne servait pas réellement à grand- chose mais, si cela leur fessait plaisir. Je me devais pourtant de leur prêter une attention particulière, car ils avaient probablement raison, ils étaient eux aussi des mecs et par conséquent, ils étaient les mieux placer pour me prévenir de tous les danger que pouvait représenter un garçon mais, ce n''était pas un drame non plus selon moi. Puis, j'évitais de m'attacher aux garçons que je fréquentais, étant loin de croire au grand amour, je me protège à ma façon bien, qu'elle ne soit pas la meilleure.

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