J’ai été conçue il y a 25 ans quelque part entre l’Arizona et le Nouveau-Mexique. Mes parents n’étaient pas un couple au sens où on l’entend habituellement. Ils faisaient partie d’un genre de communauté hippie et arpentaient les Etats-Unis en mode bus et camping sans savoir de quoi le lendemain seraient fait. Ma mère n’apprit qu’au bout de trois mois qu’elle était enceinte, un déni de grossesse selon les termes du médecin. Mon père lui étaient déjà loin. Pour lui, cette vie de bohème avait plus été une passade qu’un véritable idéal, une bonne dose de fun avant de se lancer dans «la vraie vie».
Pour ma mère l’annonce de sa grossesse était comme un véritable coup de massue. Elle ne se voyait pas parcourir le pays avec un bébé dans les bras, malgré ses convictions elle ne trouvait pas que c’était un mode de vie idéal pour un enfant. Elle ne voulait pas non plus renoncer à sa vie telle qu’elle l’avait toujours menée. Elle décida de me faire adopter... Etrange comme en six mois et quelques coups de pieds, le destin peut avoir sa façon de vous surprendre et de vous faire changer d’avis.
Quand je suis née, ma mère était en train de faire ses premiers pas dans sa nouvelle vie en Californie. Elle qui avait le contact facile et des idées pleins la tête en permanence avait réussi à se faire embaucher dans une agence de pub. Un paradoxe pour cette femme qui avait tant renié la société de consommation. Elle avait trouvé un petit appart et tentait de trouver ses marques en tant que sédentaire.
Tandis que ma mère gravissait les échelons de son nouvel emploi avec brio, je me développais de façon plutôt calme. Toute petite déjà, j’avais l’impression d’être l’adulte de la maison. Ma mère elle, prenait tout à la légère. Je la trouvais tantôt absolument géniale tantôt insupportable au possible mais en fin de compte on s’entendait à merveille.
J’avais pris l’habitude d’évacuer mes frustrations dans le sport quand elle me tapait vraiment sur les nerfs. J’en essayais des tas puis un jour le coup de foudre! La découverte du surf fût une vraie révélation pour moi. Je me sentais libre sur cette planche et puis l’adrénaline était indéfinissable. En un instant tout pouvait basculer mais tant que j’avais les deux pieds sur la planche j’oubliais tout, je défiais la gravité, je glissais au-dessus d’un gouffre, incapable de penser à autre chose et c’était ce dont j’avais besoin...jusqu’à ce que je n’ai plus besoin de raison du tout pour en être accro.
Au club de surf j’étais quasiment la seule fille... enfin pas vraiment mais disons que les autres ne faisaient que des passages éclairs. Les discussions entre mecs allaient donc bon train et n’étaient pas toujours à mon goût. Du coup j’en rajoutais trois tonnes avec mon côté féministe quand l’envie de les envoyer chier était trop forte. C’est ça quand on grandit avec l’exemple d’une mère célibataire qui jure comme un charretier et qui ne se laisse impressionner par personne je suppose. Au lycée j’étais plutôt du genre à raser les murs mais il fallait pas me chercher. J’aimais me faire discrète mais pas au point de me laisser marcher sur les pieds. Du coup les seuls mecs à qui je parlais c’étaient ceux avec qui je faisais du sport. Eux étais plus intéressés par le genre cheerleader. J’étais la bonne pote. Quant aux filles, je laissais vite tomber dès que j’apprenais qu’elles ne s’intéressaient à moi que pour mieux se rapprocher des mecs et m’oublier ensuite. J’avais une tête d’entremetteuse ou quoi? Du coup mon premier amour je ne le trouvai pas au lycée. Il était un peu plus vieux que moi, étudiant cultivé et bien foutu. Sauf qu’entre le moment où je tombais amoureuse et celui où je lui offris ma virginité il oublia de préciser qu’il n’était avec moi que pour se venger de ma mère qui lui avait fait perdre un contrat de mannequin plutôt juteux. Il me laissa tomber au pire moment et devant elle en plus. J’apprenais tout d’un bloc et c’était horrible. A terme, je laissais tomber l’idée d’une relation sérieuse.
Entre temps j’avais remarqué un petit nouveau au club de surf. Physiquement? Tout à fait mon style. Il avait l’air très sportif, avait un bon sens de la répartie...tout pour me plaire. Pas envie de retomber dans le panneau alors je prenais les devants et je me rendais encore plus désagréable que d’ordinaire. Pour tout dire ça en devenait même amusant de voir à quel point je l’agaçai. Jusqu’au jour où, allez savoir pourquoi, il prit ma défense face à un gros lourd que même moi j’arrivais pas à faire dégager. lui s’en sortit avec une blessure à la lèvre
En temps normal, ça aurait dû être le moment où je le traitais de tous les noms en lui disant que j’avais besoin de personne et que je pouvais me défendre toute seule. Sauf que voir quelqu’un, lui surtout, se soucier suffisamment de moi pour se rendre compte que cette fois-ci, non, je gérais pas la situation...ça m’avait touchée. Et là comme une idiote je l’avais embrassé. Plutôt stupide comme geste...je le réalisai aussitôt et m’éclipsai aussi vite. Le lendemain c’était pire je pensai qu’à ce baiser et ce que j’avais ressenti, du coup je faisais tout pour pas le croiser...heureusement quand ce fut le cas aucun de nous n’évoqua le sujet. C’était comme si rien ne s’était passé. J’étais soulagée certes mais aussi un peu déçue...de toute façon j’enterrai bien vite ce sentiment et continuais ma petite vie à ma manière jusqu’à l’obtention de mon diplôme que j’eus sans difficulté. Pourtant tout ce qui m’intéressait c’était le sport et je me lançais dans cette filière dans laquelle j’excellais. En même temps que mes études je donnais des cours d’initiation au surf et quand finalement je décrochai un boulot de professeur de sport à Stanford, je ne lâchais pas pour autant le club de surf.
Je fus surprise de retrouver Evan à l’université. Le premier souvenir qui me revint en tête fut ce bref baiser. C’était plutôt perturbant. Pourtant, je lui parlais naturellement comme je l’avais toujours fait. Lui se comportait bizarrement et impossible de comprendre pourquoi. Je le laissai dans son délire jusqu’au jour où il finit à l’hôpital et là je pouvais pas rester loin bien longtemps. Tant pis pour ma fierté et ce genre de conneries je me rendis là-bas en un éclair. Il décida de pas m’adresser la parole alors tant pis de temps en temps je passai au lieu d’aller surfer et je restai là en espérant que tôt ou tard il en aurait marre du silence. C’était mal le connaître.

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Bonjour à tous, KAAiens ! Je me présente, moi c'est Lilie je suis âgée de 23 ans. Pourquoi vous me retrouvez parmi vous ? Eh bien tout simplement parce qu' on m'a fait une offre que je ne pouvais pas refuser xD. Parmi vous, vous me verrez sous le sublime visage de Gillian Zinser environ 5 fois sûrement davantage par semaine ! J'oublie quelque chose ? Ah oui, le code du règlement est The children of California shall be our children. Voilà, j'espère que je me plairai parmi vous, au plaisir de rp !